La mesure de l’impact environnemental des produits déployés dans les réseaux est la première étape d’une démarche environnementale globale. Elle permet d’évaluer finement les leviers sur lesquels il est possible d’agir et d’innover pour minimiser l’impact des produits et solutions fournis.
A travers les analyses du cycle de vie des câbles optiques, on constate que la majeure partie de l’impact carbone est lié à la production. L’analyse présentée dans cet article permet de démontrer qu’il est fondamental de prendre en compte le mix électrique du pays de production, c’est à dire l’intensité carbone de l’électricité utilisée pour produire les équipements.
Quel que soit son usage, réseaux télécoms ou réseaux privés, il est donc préférable de choisir un câble produit dans un pays présentant un mix énergétique peu carboné, tel que la France ou la Belgique plutôt qu’un câble fabriqué dans des pays disposant d’une énergie très carbonée.
Il est désormais impératif de généraliser la demande de Déclaration Environnementale Produit dans nos filières. C’est une exigence sans surcoût pour les déploiements, et qui permet de donner la préférence à des produits à l’empreinte carbone moindre en se fondant sur des éléments factuels et certifiés.
D’autres leviers existent, nul doute que des innovations permettront de proposer des designs plus adaptés, de simplifier les modes de déploiement, d’augmenter la durée de vie des câbles ou encore d’intégrer des matériaux biosourcés dans les gaines. Le recyclage de la fibre est aussi un enjeu pour réduire l’impact de la fin de vie.
Les membres du SYCABEL sont engagés dans une démarche continue d’éco-conception afin de trouver les leviers pour réduire l’impact direct des produits passifs installés dans les réseaux. Chaque choix, qu'il s'agisse des matériaux et de leur provenance, du design des produits, des process de production, du conditionnement ou encore de la chaîne logistique de distribution, peut contribuer à minimiser l’impact environnemental des infrastructures numériques.
Enfin, de bonnes pratiques sont à encourager à l’échelle européenne ; la France dispose d’un réseau FttH fortement mutualisé, et donc nettement moins impactant que des pays ayant mis en concurrence leurs opérateurs par les réseaux et non par les services.