Explications : Répartition de l'empreinte carbone d’un câble optique
Les éléments passifs du réseau ne sont pas des émetteurs directs de gaz à effet de serre. Les émissions de gaz à effet de serre des câbles à fibres optiques sont principalement dues à l’extraction des matériaux de base, à la transformation des ressources (plastiques, verre etc.) ou encore à l’énergie consommée par les outils de production.
Répartition de l’empreinte carbone d’un câble de 36 fibres en modularité 6, à micro-modules souples et renforts latéraux, conforme à la norme NF C 90-850-3-25, produit par un industriel du SYCABEL.
Sous cadre d’analyse PCR/PSR ed.3 du programme PEP Ecopassport®
Il ressort de l’analyse de l’impact carbone de ce câble optique qu’environ 85% de l’impact est lié à la phase de Fabrication et que les 15% restants sont répartis entre les phases de Distribution/Installation/Utilisation/Fin de vie.
Sur cet exemple, la partie « Distribution » prend en compte une livraison en camion sur 1 000 km à travers le territoire depuis son lieu de production basé en France.
A titre de comparaison, afin d’être installé en France, un câble produit en Chine/Inde doit parcourir 1 000 km de camion en Chine/Inde puis 19 000 km de bateau et pour finir à nouveau 1 000 km de camion en France (moyennes issues du scénario de transport par défaut fourni dans les outils d’analyse et d’éco-conception).
Dans le cas présent, la partie « Installation » ne tient compte que des rebuts de câbles et de la fin de vie des emballages. En effet, en raison de l’hétérogénéité des méthodes de déploiement de câbles, l’impact des méthodes de pause et de l’éventuel génie civil associé n’est pas pris en compte dans l’ACV d’un câble. On peut toutefois retenir un ordre de grandeur de 40 tCO2-eq. par kilomètre de micro-tranchée (selon l’étude délivrée par le bureau d’étude KOSSOP pour OT Engineering). Des travaux sont en cours dans l’écosystème afin de déterminer précisément l’impact des diverses méthodes de déploiement.
La partie « Utilisation », minime dans l’impact global, correspond principalement à la puissance perdue lorsque que le signal optique transite dans la fibre.
La partie « Fin de vie » correspond au transport et à l’enfouissement des câbles mis au déchet.
Impact du lieu de production
Environ 85% de l’impact carbone d’un câble optique provient de la partie Fabrication. Cette empreinte carbone varie surtout selon les sources d’énergie utilisées lors de la production (de la fibre et des câbles), et en tout premier lieu de l’intensité carbone de l’électricité qui est la source d’énergie majoritairement utilisée par les câbliers.
C’est la raison pour laquelle le lieu de fabrication, quand bien même la distribution ne représente que quelques pourcents, influe fortement sur l’impact carbone.
L’électricité utilisée pour la production des équipements est plus ou moins carbonée selon les pays, en fonction des sources de production (charbon, gaz, nucléaire ...).
Le graphique ci-dessous fait apparaître que malgré des disparités, le mix énergétique européen est bien plus favorable que celui des Etats-Unis ou de la Chine.
Le premier levier pour minimiser l’impact environnemental d’un câble optique est le mix énergétique du lieu de production.