De grands évènements ont marqué le lancement des Écoles des Réseaux depuis le printemps dernier, pouvez-vous les retracer ?
Quatre évènements majeurs se sont déroulés depuis le printemps.
L’acte fondateur du partenariat d’Enedis avec les acteurs de la filière industrielle des réseaux électriques a été la signature d’une Convention, le 20 mars 2023, portant sur la création d'un programme de formation inédit « Les Écoles des réseaux pour la transition énergétique ».
Le 1er groupe de travail visant à construire les contenus du Bac Pro Melec s’est réuni le 20 avril 2023. À ce stade, les entreprises n’étaient pas complétement mobilisées.
Le 6 juillet 2023, l’opération de lancement du projet des Écoles des Réseaux avec les syndicats professionnels et leurs membres a remporté l’adhésion des industriels et a permis de créer les liens indispensables à l’ouverture de classes dédiées aux métiers des réseaux électriques dès la rentrée de 2023.
Le 8 septembre 2023, le point d’orgue de l’année a été l’inauguration officielle d’une des premières classes de Bac Pro Melec dans un lycée professionnel de Dijon par Carole Grandjean, Ministre Déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation Professionnelle, en présence de Marianne Laigneau, Présidente du Directoire d’Enedis. Le choix du gouvernement de marquer la rentrée scolaire par ce déplacement de la Ministre a donné une résonnance nationale à la création des Ecoles des Réseaux et a concouru à leur crédibilisation.
Quelles étaient vos ambitions et quels sont les premiers résultats obtenus ?
Quelles sont les prochaines étapes ?
Notre objectif était en mars 2023 d’apporter une coloration axée sur les réseaux électriques à 10 classes de Bac Pro Melec représentant environ 250 élèves pour la rentrée de septembre 2023. Six mois plus tard, nous avions l’immense satisfaction d’annoncer que nous avions touché 50 lycées totalisant quelque 2 000 jeunes. Le déploiement du Bac Pro Melec se poursuit à travers l’hexagone pour atteindre l’an prochain un doublement de l’effectif.
La prochaine étape vise le BTS et la licence professionnelle avec le même dispositif et une offre de formation adaptée à nos métiers et à nos défis. L’objectif est de mobiliser 30 classes de BTS. Leur coloration concerne plusieurs filières : les BTS « électrotechnique », « assistance technique d’ingénieur », « maintenance des systèmes », « management de l’économie de la construction ». Nous espérons ainsi apporter notre soutien aux métiers qui sont le plus en tension.
La poursuite de la construction de notre programme d’actions passe également par le renforcement des actions de féminisation des viviers et par la structuration d’un véritable programme de reconversion pour rejoindre nos métiers en cours de vie professionnelle. Nous travaillons également sur les enjeux de la réinsertion.
Quel est le bilan de Forindustrie ?
Au titre des actions d’attractivité, nous avons proposé aux entreprises de la filière de participer à Forindustrie. Porté par le CMQ[1] Industrie du futur Méditerranée, Forindustrie s’est tenu du 13 novembre au 1er décembre pendant les semaines de l’industrie et a remporté un réel succès. C’est un évènement ludique, une aventure 100 % numérique à la découverte des métiers de l’industrie française qui en assure la promotion. Il vise deux cibles, d’une part, les élèves du collège à l’enseignement supérieur et, d’autre part, les demandeurs d’emploi ou personnes en reconversion. Les chiffres sont éloquents : 52 041 participants qui se composent de 46 921 élèves (2 582 classes) et 5 120 demandeurs d’emploi (574 groupes de Pôle Emploi). La prochaine édition est programmée en 2024. J’espère que de nombreuses entreprises du SYCABEL et des partenaires de la filière y participeront activement.
Enfin, qu’attendez-vous des entreprises membres du SYCABEL tant au niveau national que régional ?
La mobilisation de l’ensemble des acteurs de la filière autour de ce projet a été fondatrice. La vision partagée avec le SYCABEL des enjeux de la transition énergétique et, notamment, en matière de formation aux métiers des réseaux électriques, a d’ores et déjà conduit certains des adhérents à s’engager activement dans la démarche, tant au niveau national que régional.
Le SYCABEL a porté le projet auprès des sièges nationaux des industriels afin qu’ils participent aux groupes de travail qui définissent la coloration des Bac et BTS. Une implication plus grande est attendue de leur part pour que leurs besoins soient pris en compte.
Enedis pilotant les relations avec les lycées dans les territoires, il est vivement souhaité que les liens naissants autour des écoles des réseaux de la transition énergétique s’intensifient avec les implantations régionales des membres du SYCABEL, pour couvrir l’ensemble des besoins des industriels sur le territoire. Avec le passage en phase opérationnelle de notre programme, nous attendons des industriels qu’ils ouvrent les portes de leurs usines, qu’ils fassent découvrir leurs métiers et soient les partenaires locaux des lycées pour accueillir et accompagner des stagiaires au niveau du Bac et du BTS. Le but recherché est d’attirer ces jeunes, de mieux les former, de les fidéliser, de sécuriser leurs parcours et de les conduire à la réussite dans les métiers de la filière indispensable à la transition énergétique !
[1] Campus des Métiers et des Qualifications