Edito : Philippe Armand, Délégué Général
La conjoncture est morose. Néanmoins de bonnes perspectives d'activité pour le futur, portées par l'adaptation des réseaux d'énergie à la transition énergétique et le développement des usages électriques et numériques permettent d'envisager l'avenir avec confiance.
J’ai rejoint le SYCABEL début septembre, très heureux de prendre la tête d’une équipe de permanents motivés et efficaces, et fier de représenter une profession avec une forte empreinte industrielle en France et en Europe, en recherche permanente d’innovation, et résolument engagée dans une démarché sociétale et environnementale.
Je ne m’attendais pas en revanche à rejoindre une industrie confrontée à des problèmes de sous-activité sur certaines de ses fabrications.
Dans le domaine des Télécom la baisse de volume liée à la fin du programme de déploiement de la fibre optique était certes prévue et anticipée. La mise en place d’un plan de maintenance ambitieux, oh combien nécessaire pour assurer la résilience du réseau, permettrait à la filière de maintenir un niveau d’activité minimum et de conserver les capacités de production et les compétences indispensables à garantir une souveraineté nationale ou européenne. Les actions de la Banque des Territoires et l’ANCT qui s’associent pour appeler les collectivités à élaborer leur schéma local de résilience doivent être encouragées. D’autant plus que l’import de fibre d’origine asiatique continue de progresser, affaiblissant encore plus nos capacités nationales.
Plus inattendue est la baisse d’activité que subit notre industrie des câbles d’énergie, affectée par une faible demande de câbles HTA et de câbles BT. Les causes sont multiples : retard de livraison de postes source, décalage des programmes d’éolien terrestre, manque de disponibilité d’équipes de pose, ralentissement de la construction de logements, … Mais cette morosité du marché français place nos industriels dans l’inconfortable situation d’avoir à gérer aujourd’hui une sous-activité de leurs usines tout en se préparant à devoir, demain, répondre à des demandes de volumes en forte hausse, en raison développement des énergies renouvelables et des usages de l’électricité. Notre profession travaille avec les parties prenantes à résoudre cette difficile équation : nul doute que nous trouverons des solutions, comme nous avons su le faire ensemble face aux différentes crises rencontrées depuis 2020.
Nous savons que les perspectives pour notre industrie sont bonnes à moyen terme, avec de forts besoins des réseaux de transport et distribution d’énergie ; alors puisque nous arrivons dans la période des vœux, je formulerai celui de voir cette hausse se concrétiser dès 2024.
Sommaire de la Lettre d'information N°25